Au Brésil comme en France, la biodiversité fait l’objet d’une attention particulière du législateur avec la promulgation de lois en faveur de la préservation, des usages durables et du partage équitable des bénéfices qu’elle apporte.
Sans se pencher sur les particularités de sa protection juridique, Lise Tupiassu et Jean-Raphaël Gros-Désormeaux interrogent les contenus idéologiques du mot biodiversité, pour les discuter, les confronter et éventuellement envisager de nouvelles représentations à partir d’une analyse de la théorisation et de la mise en œuvre de la conservation scientifique de la biodiversité.
Les résultats apportent une distinction entre l’expression diversité biologique qui renvoie à des approches biocénotiques, et le néologisme biodiversité dont les acceptions sont d’ordre socioécologique.
L’article conclut sur une interprétation originale de la biodiversité à partir des choix de conservation des services rendus à la nature par la société, suscitant des interrogations sur la capacité des institutions de la biodiversité à favoriser l’équité environnementale.