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Le projet CESAR publie son bilan

Dans le cadre du premier appel à projet conjoint de l’Agence Nationale de la Recherche sur le développement et l’innovation par rapport à la crise environnementale des échouages d’algues sargasses, le projet CESAR “Environnement côtier sous la pression des sargasses” dévoile le bilan de ses réalisations.

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Interview : Création d’un Centre de Préservation de la Mémoire et de l’Environnement (Amazonie)

L’interview, publié dans le journal régional Obidos.Net.br, revient sur les premiers résultats du projet “Amazonie maintenant ! Création de Centres de préservation de la Mémoire et de l’Environnement”, coordonné par le Professeur Gefferson Ramos Rodrigues (Université Fédérale de l’Ouest du Para, Brésil) et la Chercheure Emilie Stoll (CNRS/LC2S), tous deux membres de l’IRCAB.

>>> Lien vers l’interview

Le projet est financé par la fondation allemande Gerda Henkel Stiftung à hauteur de 113 000€ et co-financé par l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Brésil, à hauteur de 6 000€. Il se propose de numériser des documents historiques issus des institutions locales et de collecter les récits des habitants sur les transformations d’usage du sol dans cette région de plaine d’inondation amazonienne, où se sont succédé plusieurs cycles économiques (cacao, caoutchouc, jute, noix du Brésil, etc.) et caractérisé par une forte présence migratoire.

Ce projet à vocation sociale et patrimoniale emploie deux superviseurs, deux étudiants de licence et 10 élèves de lycée. Le Centre en question a été créé au sein du Museu Integrado de la ville d’Obidos, en Amazonie brésilienne, qui a reçu des équipements de numérisation à la pointe et des infrastructures comme la climatisation et des grilles de protection pour la sécurité du bâtiment qui accueille le fonds historique du Musée.

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Des capitales aux villages traditionnels. Les phases d’intériorisation de la Covid-19 en Amazonie brésilienne

João Paulo Soares De Cortes (UFOPA), Rui Massato Harayama (UFOPA) et Emilie Stoll (CNRS) ont publié un article sur la trajectoire de dissémination de la Covid-19 vers l’intérieur des terres de la région amazonienne.

Cet article est le résultat d'un collaboration franco-brésilienne, soutenue par l'IRCAB, le groupe de travail brésilien Espaços Transversais; Perspectivas em Meio Ambiente (ETPMA) et le projet PAEM RIOS du programme d'actions d'urgence de l'Université Fédérale de l'Ouest du Para.

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Comprendre la dynamique de transmission de la Covid-19 est fondamental pour que des actions de contention puissent être menées. Dans la région amazonienne, les modes d’occupation du territoire informent le processus d’intériorisation du virus.

Cet article analyse le processus d’intériorisation de l’épidémie de SARS-COV-2 en Amazonie brésilienne, au cours des semaines épidémiologiques.

Une approche interdisciplinaire et multiscalaire permet de mettre à jour quatre phases d’intériorisation, depuis l’arrivée du virus par voie aérienne dans les capitales de la région Nord, jusqu’aux premiers cas enregistrés à l’échelle micro-locale, dans les villages des communautés traditionnelles de la Région de Santé du Bas Amazone.
Ces phases sont également présentées à partir du point de vue des villageois et de celui des actions de santé mises en œuvre par les autorités.

Les résultats montrent qu’il aurait été fondamental de prendre en compte les spécificités de l’environnement amazonien lors de l’élaboration des politiques de santé, contrairement à ce qui a été fait lors de cette épidémie.

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Socioeconomic and socioecological issues of the pandemic crisis in the Amazon

La diffusion du covid-19 dans la région amazonienne a rendu nécessaire une réflexion sur l’interrelation possible entre la pandémie et les formes d’appropriation des ressources naturelles de l’Amazonie par les chaînes de valeur mondiales.

Lise Tupiassu, Ana Elizabeth Neirão Reymão et Jean-Raphaël Gros-Désormeaux examinent comment la pandémie de covid-19 a mis en évidence les vulnérabilités résultant de l’insertion de l’Amazonie dans le capitalisme mondial. Quelle que soit leur dépendance aux dynamiques économiques intra- ou extraterritoriales, aucun secteur d’activité, ni aucune communauté ne semble être épargné par le covid-19.

La pandémie a montré que, bien que les activités économiques en Amazonie soient intégrées dans des circuits économiques solides, de portée internationale, les revenus générés coexistent avec le non-respect des différents droits des populations locales. Il est donc nécessaire de chercher des alternatives à certaines formes d’exploitation non durable de la nature et de reconsidérer le modèle de développement de la région

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Le cadre idéologique de la conservation scientifique de la biodiversité

Au Brésil comme en France, la biodiversité fait l’objet d’une attention particulière du législateur avec la promulgation de lois en faveur de la préservation, des usages durables et du partage équitable des bénéfices qu’elle apporte.

Sans se pencher sur les particularités de sa protection juridique, Lise Tupiassu et Jean-Raphaël Gros-Désormeaux interrogent les contenus idéologiques du mot biodiversité, pour les discuter, les confronter et éventuellement envisager de nouvelles représentations à partir d’une analyse de la théorisation et de la mise en œuvre de la conservation scientifique de la biodiversité.

Les résultats apportent une distinction entre l’expression diversité biologique qui renvoie à des approches biocénotiques, et le néologisme biodiversité dont les acceptions sont d’ordre socioécologique.

L’article conclut sur une interprétation originale de la biodiversité à partir des choix de conservation des services rendus à la nature par la société, suscitant des interrogations sur la capacité des institutions de la biodiversité à favoriser l’équité environnementale.

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GESTION PARTAGÉE ET CONFLITS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX DANS LES UNITÉS DE CONSERVATION EN AMAZONIE BRESILIENNE

Márcia Cristina Santos, Rodolpho Zaluth Bastos, Wagner Barbosa, Lise Tupiassu et Otávio do Canto identifient les limites de la gestion partagée dans la Réserve Marine Extractive de Mestre Lucindo (RESEX) en Amazonie brésilienne, dans des contextes de conflits socio-environnementaux existants. Cette RESEX a été créée en 2014. Elle est gérée par un Conseil délibératif et n’a pas encore de plan de gestion en place.

Les entretiens ont permis d’identifier les principales sources de conflits sociaux et environnementaux : la déficience du système d’information chez la majorité des élus ; le faible niveau de participation de la population au processus de gestion de la réserve ; la médiation entre des intérêts divergents au sein du Conseil délibérant ; la faible communication entre les communautés ; et la mise en place du Centre de Gestion Intégrée (NGI).

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La prédiction des échouages de sargasses : Météo France étudie la calibration du modèle MOTHY

Gwendoline StéphanSarah Barbier et Philippe Palany  ont publié un rapport sur l’évaluation et la calibration du modèle MOTHY pour la dérive des sargasses.

Les tests et les rejeux d’évènements réalisés par l’équipe de Météo France révèlent les limites de l’observation indirecte par télédétection pour la prédiction des dérives et des échouements.

Les résultats confirment la résolution bathymétrique adaptée aux prédictions en proche littoral. Ils soulignent que l’utilisation des courants Mercator à la base de la couche d’Ekman pour le calibrage semble produire de meilleures performances.

Le rapport conclut sur les limites inhérentes à l’observation indirecte par télédétection pour la calibration du modèle. Il recommande d’augmenter l’échantillon d’image et surtout de coupler la télédétection à des observations directes.

La difficile transparence des statistiques épidémiologiques de la COVID-19

Un consortium de chercheurs français et brésiliens issus de l’IRCAB viennent de publier, dans la revue Anthropologica, vol. 63, n. 2, un article produit dans le cadre de l’observatoire CoronAmazon.

Auteurs: Stoll, Emilie ; Alencar, Edna ; Benitz, Tabatha ; Cardoso Thiago ; Flores Luiza ; Capredon Elise ; Folhes Ricardo ; Cortes João Paulo ; Tupiassu Lise ; Fischer Luly ; Priam Jonathan

Titre : La difficile transparence des statistiques épidémiologiques de la COVID-19 ou comment les minorités peinent à exister dans la bataille des chiffres en Amazonie

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Résumé : En Amazonie, l’une des régions du Brésil les plus touchées par l’épidémie de COVID-19, les statistiques épidémiologiques publiées par les autorités brossent un tableau de la crise sanitaire qui interroge, car il ne considère pas ou trop partiellement le sort des populations issues des minorités ethniques et culturelles qui habitent la région. Au cours de la première vague épidémique (de février à juillet 2020), une équipe de 11 chercheurs a recensé et analysé la mobilisation des populations autochtones et quilombolas, et leur appropriation de l’outil statistique, pour apparaître dans les chiffres officiels. En réaction à ces mobilisations, les bulletins épidémiologiques publiés par les États et les communes amazoniennes ont fortement évolué d’un mois sur l’autre, faisant apparaître différentes lectures de la crise sanitaire, ancrées dans les imaginaires et les enjeux de pouvoir des régions amazoniennes. L’analyse met en évidence ce combat, discret mais essentiel, des minorités ethniques du pays, pour que soient actées, par les chiffres et dans les discours, les conséquences de l’épidémie sur leurs populations.

L’observatoire CoronAmazon : suivi des impacts sociaux de la Covid-19 en Amazonie brésilienne

Elise Capredon et Emilie Stoll ont publié un article sur le blog scientifique de l’observatoire COVIDAM : La Covid-19 dans les Amériques, au sujet des activités et des premiers résultats de la plateforme CoronAmazon.

Vous pouvez le consulter en suivant les liens suivants :

>Version en français

>Version en anglais